On revient sur l’édito : le chef d’œuvre de Pininfarina

Cet encart de quelques lignes ayant pour propos « l’automobile » circule sur internet, nous avons voulu vous le révéler dans cette publication.

Le titre (le chef d’œuvre de Pininfarina) condense tout l’encart.

L’écrivain (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.

Il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité de ces informations.

Le papier a été diffusé à une date mentionnée 2023-10-07 23:17:00.

Il aura fallu attendre 13 ans pour voir un coupé dans la gamme Peugeot. Le coupé 504 disparaît du catalogue en 1983 sans descendance. Bien sûr, le bureau d’études de Sochaux avait étudié différentes carrosseries pour celle qui allait suivre : la 505. Financièrement, la période est troublée chez Peugeot et les amateurs de grand tourisme devront se contenter des plus populaires 205 et 306 pour rouler au grand air ou en coupé. Jugée insuffisamment rentable, la 505 coupé est rangée au placard.

Place au projet D85

Le Lion ayant retrouvé son mordant, la direction valide le projet d’une 2 portes dérivée de la berline 406. L’étude de style débute chez Pininfarina Studi e Ricerche en juin 1992, avec de nombreux croquis de voitures différentes dans leurs lignes générales ; c’est le jeune designer Davide Arcangeli sous la responsabilité de Lorenzo Ramaciotti qui est à l’oeuvre. Trois mois plus tard, deux maquettes à l’échelle 1 sont produites pour une première confrontation. Deux maquettes peintes sont réalisées ensuite pour affiner le style. La dernière maquette d’étude sort en avril 1993 et représente à 95 % le coupé définitif. La maquette de référence est produite en janvier 1995.

La Ferrari française

Le Coupé possède le même empattement que la berline dont il partage le châssis, les motorisations et la quasi totalité des composants mécaniques ainsi que la planche de bord. Les éléments de carrosserie sont quant à eux complètement différents. Il faut donc créer l’outil de production adapté ; une tâche dévolue à Industrie Pininfarina Spa en 1993. Le contrat initial porte sur la production de 70 000 Coupés. Pininfarina produira d’abord 82 coupés de présérie. On ne tardera pas à l’appeler la Ferrari française en raison de sa ressemblance avec la Ferrari 456 GT.

Présentation au salon de Paris

Le Coupé 406 est dévoilé au salon de Paris 1996, après que de nombreux clichés pirates ont circulé, et rencontre immédiatement le succès. La presse spécialisée salue son style et les récompenses tombent : Coupé piu bello del Mondo en 1997 à la Triennale de Milan, Car Design Award 1997 au salon auto de Turin et « Plus belle voiture de l’année 1998 » au Festival automobile International. Le public suit et le carnet de commandes se remplit rapidement.

Deux moteurs et deux finitions

A sa sortie, le coupé est proposé avec deux motorisations : un 4 cylindres 2 litres 16 soupapes de 135 ch et le V6 ES9J4 3 litres de 194 ch. En matière de finition, la S est en entrée de gamme avec toutefois un équipement assez complet en série ; la version Pack est encore plus richement équipée. Mécaniquement, le Coupé est équipé d’un essieu multibras à l’arrière qui lui confère une tenue de route de haute qualité ; d’aucuns trouveront d’ailleurs que son châssis méritait mieux que le 2 litres de 135 ch. Chez Peugeot, il ne s’agissait pas d’en faire une sportive mais plutôt un coupé bourgeois, confortable avec une bonne tenue de route. Contrat rempli. Et les délais d’attente s’allongent.

Peu d’évolutions au cours de la carrière

En 1999, après déjà 50 000 exemplaires vendus, le Coupé hérite d’une nouvelle motorisation d’entrée de gamme ; le XU est remplacé par le EW de 138 ch, plus sobre. En 2000, le Coupé a droit à une évolution du V6 qui gagne 16 chevaux pour atteindre 210 ch. En 2001, Peugeot souhaite relancer l’intérêt pour le Coupé en proposant une version d’entrée de gamme fiable et sobre ; c’est l’arrivée du 2,2 l HDI de 136 ch. Enfin, en 2002, le 2 l essence de 138 ch n’est plus disponible qu’en boîte automatique ; pour la boîte manuelle c’est le 2,2 l essence de 160 ch qui est installé. Un moteur qui va donner plus de pêche au Coupé.

Deux séries spéciales pour le Coupé

Le Coupé se suffisant à lui même, il y eut peu de séries spéciales pour dynamiser les ventes… La première série, présentée en octobre 2000, s’appelle « Settant’anni » pour célébrer les 70 ans du carrossier italien. Uniquement en V6, elle se distingue pas sa couleur Bleu Hypérion et ses jantes Nautilus. A l’intérieur, cuir bicolore, plaque numérotée sur le tableau de bord et un ensemble de bagages conçus spécialement pour s’adapter aux dimensions du coffre de la voiture. Au choix du client, la sellerie est en cuir blanc ou alezan. 1 305 exemplaires furent réalisés et le numéro 1 sera offert à Pininfarina.

Jusqu’au bout, le succès

En 2004, la deuxième série, appelée Ultima Edizione, sera limitée à la France avec environ 2 100 exemplaires. Proche du Coupé classique, il se distingue par un équipement très important. La carrière du Coupé s’arrête en 2004 après 107 631 exemplaires. Selon les chiffres du club 406 Coupé, la motorisation la plus vendue serait le 2 l avec près d’un coupé sur deux équipé (soit 45,1 % : 23,1 % pour le 135 ch et 21,9 % pour le 138 ch) ; viennent ensuite le V6 avec 29,8 % du parc (19,2 % pour le 194 ch et 10,6 % pour le 210 ch) et le 2,2 l HDI avec 21,7 %. Le 2,2 l essence 160 ch ne représente que 3,4 % du parc.

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